Sommet de l'Oudérou depuis Binos

En bref

En quelques mots

Randonnée à l’ombre de la forêt qui offre joli panorama sur le Luchonnais.

En détails

Le 1er confinement de 2020. Deux mois confinés. Seul. Dans un appartement en ville, ayant pour seule verdure le crocodile sur un polo. Alors vous imaginez bien qu’à la première occasion, je ne me suis pas fait prier. J’ai pris mon compas, j’ai tracé un cercle de 100km et j’ai choisi : Binos. C’est à partir de ce village que mes chaussures de randonnée retrouveront leurs hôtes après des semaines d’abstinence.

Il est 10h40. Nous démarrons.

La première moitié de la randonnée se déroule sur un chemin forestier. Ca monte doucement. A l’ombre, il fait frais. Nous ne sommes qu’en mai. Au soleil, il fait bon. Nous sommes déjà en mai. Nous redécouvrons la nature, sa boue, ses insectes et ses paysages splendides.

On aperçoit au loin des sommets enneigés. Mon coeur s’arrête. Soulagé, ils n’ont pas bougé. Chaque année, un peu moins blanc, toujours aussi éblouissants.

A une intersection, je ne vois que deux chemins alors que le plan en indique trois. Je devine un troisième chemin recouvert de ronces et d’orties. C’est par là ! Je l’affirme avec tant d’aplomb. Raté, le chemin était un peu plus bas. Même si les deux se rejoignaient, les roncent ne font jamais de bonnes camarades de marche.

Il est 13h. Nous quittons le chemin et nous dirigeons vers l’ascension du sommet de l’Oudérou.

Une personne manque à l’appel. Je fais la faire courte : avec une camarade, nous décidons de faire marche arrière et de ramener la randonneuse en queue de peloton au village. Le risque est trop grand et nous privilégions la sécurité.

A 14h, nous sommes à l’entrée du village. Nous la laissons et prenons la boucle en sens inverse pour retrouver les autres.

L’ambiance est totalement différente. La forêt est dense, feuillue, sombre. Il fait bon à l’ombre. Cette randonnée doit être encore plus agréable en été. Nous ne sommes quasiment jamais exposés directement.

Mes jambes me démangent et je décide d’accélérer pour rejoindre le sommet. Mon coeur accélère.

BOOM.

Je sens mon rythme cardiaque sur mes tempes. Quelle douce sensation oubliée.

BOOM.

BOOM.

Je croise les autres en sens inverse. Le sommet est à 20 minutes.

BOOM.

BOOM.

BOOM.

J’y suis.

En haut, la vue est splendide. La nature est magnifique : une palette naturelle, ombragée et ensoleillée, avec toutes les déclinaisons de vert possibles.

Quelques photos et je me remets en route. Faut rattraper le groupe maintenant. Il est 15h.

Je dégaînes les bâtons et je laisse la gravité faire trottiner mes gambettes. Prudence, ça glisse.

Je retrouve le groupe et nous profitons d’un arbre renversé pour faire une pause bien méritée.

La randonnée se termine. Je cueille quelques orties pour une omelette. Il est 16h40.

Pendant toute cette marche, la première question était : et toi alors, comment ça s’est passé ton confinement ?

Lors de la prochaine sortie, on me demandera comment s’est passé mon déconfinement.

C’était top ✌️.

En plus

• A privilégier en été, au frais.

Si vous avez des idées de rando dans la même zone, n’hésitez à les partager, je suis preneur d’aventures et de découvertes.

Que La Montagne. QLM.